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De Bastogne à Ronquières en Mobylette – Le roadtrip un peu fou d’Alexandre et Julien !

De Bastogne à Ronquières en Mobylette – Le roadtrip un peu fou d’Alexandre et Julien !

Deux vieux cyclomoteurs dans leur jus, quelques outils et les petites routes de Wallonie, c’est le mélange parfait pour un roadtrip incroyable, à deux pas de chez soi…

Déjà la 3e édition

Pour vous remettre dans le contexte, au retour la formidable aventure du 4L Trophy , nous avions décidé de continuer à rouler ensemble tout en gardant un budget raisonnable. Dès lors, nous sommes partis avec nos vieux cyclomoteurs dans le département de la Loire et autour du bassin d’Arcachon. Il avait été décidé que pour 2020, c’était la Belgique wallonne qui allait être le théâtre de notre 3e « Mobyletto-Trip ». Malheureusement, suite à la crise sanitaire, nos deux amies françaises n’ont pas su nous rejoindre. Coûte que coûte, nous avons décidé de le réaliser à deux, pour ne pas avoir fait toute la préparation en amont pour rien. Et puis zut, on en avait tellement envie qu’il n’était pas question de l’annuler. C’est ainsi que le 4 septembre 2020, au petit matin, deux vieilles mobylettes démarraient dans un nuage de fumée bleuâtre pour entamer un voyage de 250 km… rien que ça.

Voici donc le récit de ces 4 jours incroyables qui nous ont fait passer par les coins les plus charmants de notre belle région. Vous trouverez également les traces GPX de chaque étape. Cela vous permettra à vous aussi de le réaliser ! Que ce soit à Vélo, Mobylettes, Moto ou encore en Voiture. Attention cependant ! Certains tronçons sont à la limite du carrossable! Soyez donc sûr de ne pas abimer vos véhicules sur ces routes. N’hésitez pas à les contourner pour éviter tout dommage.

La carte du parcours : 


Voir en plein écran

Première étape : Bastogne – Marche-en-Famenne – +/- 70 km

La consigne que nous nous étions donnée était d’avoir les moteurs tournant à 8h, afin de nous assurer d’arriver à l’heure pour notre premier logement. Ne sachant pas comment nous allions rouler, ni les pannes qui pouvaient survenir (le samedi d’avant, Alexandre avait perdu ses freins, la confiance était moyenne!), nous préférions voir large, quitte à s’arrêter plus longtemps dans les jolis coins des vallées de l’Ourthe que nous traverserons. Pensez bien qu’avec l’excitation du départ, nous réalisons les premiers mètres…  à 7h40 ! Alors qu’il était prévu de prendre le déjeuner à La Roche-en-Ardenne, il est à peine 10h du matin quand 

nous entrons dans son centre. Vu qu’il fait beau et que nous avons plus de temps de prévu, nous entreprenons alors de visiter la petite ville ardennaise.

Nous repartons une bonne heure plus tard. Mais alors que nous descendions plus que nous ne montions, il fallait bien remonter les collines qui se dressent désormais devant nous. C’est à ce moment qu’un défaut important se dévoile sur la Peugeot 103 de Julien : elle n’avance pas en montée. Pas qu’elle ralentisse, ce qui est normal. Non, elle peine tant que Julien doit pédaler systématiquement à chaque montée. Alexandre, ayant trois vitesses et trois chevaux de plus sur sa Flandria Primus, (4,3cv contre 1,5cv pour la Peugeot) grimpe aisément chaque colline, laissant Julien faire un remake du Tour de France à chaque montée. Mais cela n’entache en rien le plaisir de rouler sur ces routes pleines de charme. Il est 13h30 quand nous arrivons à notre premier logement. Une petite cabane à Hotton, à 10 km de Marche-en-Famenne. Nous profitons de l’après-midi pour visiter et nous attabler longuement à la terrasse d’un café. Finalement, ça fait aussi partie du plaisir d’un Mobyletto-Trip!


Téléchargez la trace GPX du premier jour : Trace GPX

Deuxième étape : Marche-en-Famenne – Yvoir – +/-60 km

À la base, cette deuxième journée devait être la plus courte. Finalement, comme nous avions décidé de faire un détour à Rochefort, le kilométrage a gonflé un peu. Avec une confiance agrandie en nos engins, nous avons pris le temps de bien dormir et de partir en fin de matinée pour arriver à notre aise à Yvoir. Un fin crachat nous a accompagnés sur les 10 premiers kilomètres, laissant rapidement la place à un temps sec et doux, parfait pour rouler sans s’inquiéter!

Alors que nous rejoignons Marche-en-Famenne, un coureur cycliste nous dépasse, amusé, en pleine montée. Julien, bien décidé à ne pas se laisser faire, tente le tout pour le tout afin de le rattraper. Mais rien n’y fait. S’il s’en approche sur le plat et en descente, chaque montée lui fait perdre sa vitesse et laisse au cycliste l’opportunité de s’échapper. Nous roulerons pendant un bon quart d’heure à ses côtés jusqu’à la croisée de deux chemins où il prit congé de nous, ne manquant pas de nous saluer. Sympa! 

Alexandre dans son chef a une inquiétude : sa selle a fait un drôle de bruit et le voilà avec une fesse un peu pendue dans le vide. Un court arrêt donnera la sentence : le châssis de la selle, vieux comme le monde, a fini par lâcher. Elle ne tient plus que par la moitié gauche. S’en suivront de douloureux moments dans les chemins bosselés. Mais à nouveau, cela ne nous empêche pas de rouler!

Nous arrivons à Durnal (Yvoir) à la fin de la journée, après un passage bien sympathique au café en face de la gare de Ciney!

Téléchargez la trace GPX du second jour : Trace GPX

Troisième étape : Yvoir – Rhisnes (Namur) – +/-45 km

Après un réveil bien humide, c’est un jour très ensoleillé qui se dévoile. Nous quittons l’incroyable vallée du Bocq pour nous diriger vers la Meuse et ses décors spectaculaires.

Comme nous n’étions pas sur le tracé initialement prévu, nous le recalculons afin de passer par les beaux villages de Maillen et Crupet avant de rejoindre Profondeville. De ce fait, Alexandre – qui tient le GPS – se trompe en remontant sur la trace et nous voilà partis durant 15 km à rebrousse-chemin. En arrivant – par mégarde donc – dans le village de Bioul (qui est superbe, ceci dit en passant), Julien crève son pneu arrière. Arrêt forcé pour remédier au problème. Entourés par un rassemblement de vieilles Fiat 500, nous réparons le pneu sans difficulté et prenons la peine de casser la croute ensuite. Chose incroyable en démarrant à nouveau : Julien ne galère plus autant en montée ! Le constat est vite établi : la chaine était mal tendue, perdant alors le couple nécessaire pour faire grimper notre Julien national sans peine. Avec la réparation, la roue est remise correctement et voilà Julien plus à l’aise dans les portions encaissées des vallons de la Meuse. Nous partons donc avec 30 km de plus dans les jambes avant de retomber sur notre route initiale. Mais la petite route empruntée, traversant une belle forêt de feuillus, en valait franchement la peine.

Sur la route, plusieurs tronçons tentent de nous désarçonner. Les fameuses routes « à rustines » comme les appelle Julien, demandent un effort de concentration supplémentaire pour ne pas chuter ou pire : casser nos valeureuses machines qui jusqu’ici tiennent formidablement le coup. Un petit arrêt près d’un aérodrome de modélisme fait office de pause, nous discutons une bonne demi-heure et nous nous mettons en route vers la fin de notre destination du jour : Rhisnes.

Oui, mais voilà, l’endroit de notre logement est modifié quelques jours seulement avant le départ et nous devons à présent traverser Namur pour rejoindre l’endroit où nous passerons la nuit. Si une mobylette – ou un scooter – semble faite pour la ville, c’est n’est pas la réalité que nous avons perçue… Avec des freins usés et des moteurs pas toujours conciliants, la traversée de la capitale wallonne ne se fait pas en toute quiétude… l’idée de devoir la retraverser le lendemain ne nous enchante pas.

Un repos bien mérité nous attend avant la dernière étape. La fatigue se fait sentir de manière plus prononcée, mais nous prenons tellement de plaisir à rouler ensemble que notre motivation reste intacte.

Téléchargez la trace GPX du troisième jour : Trace GPX

Quatrième jour : Rhisnes – Ronquières : +/- 72 km

On n’a pas trainé pour retraverser Namur. Nous profitons du fait que le trafic soit encore fluide pour nous extirper au plus vite des rues étroites de la ville que nos motos n’aiment pas trop. Ce dernier jour marque la fin de notre périple. Notre sentiment est partagé entre la fatigue qui nous ordonne de calmer un peu le jeu et le bonheur de rouler sans problèmes sur de si belles routes.

Un problème survient sur la moto d’Alexandre dès le départ. Le roulement de la roue arrière, encore d’origine et pas franchement optimal a cédé pour de bon, donnant du fil à retordre au moteur qui doit, en plus du poids de son conducteur et de ses sacs, fournir un effort supplémentaire pour faire tourner sa roue. Qu’à cela ne tienne, Julien arrive désormais à suivre Alexandre de plus près et c’est parfait ainsi. Les routes empruntées dans la campagne impressionnante du Brabant Wallon seront à la fois dures et agréables. Des kilomètres de pavés sont au programme, et pas des moindres. Alors que Julien dispose d’une selle bien suspendue, celle d’Alexandre ne tient plus à grand-chose, l’obligeant à rouler presque au pas pour ne pas se faire mal.

 

Entre les énormes fermes et les petits villages se dressent ces fameux chemins de remembrement en béton, typiques de cette région et qui nous offrent de belles routes dégagées sur une vue impressionnante de champs à perte de vue. Et puis arrive la Province de Hainaut et ses routes pas toujours entretenues. Ensuite, à quelques kilomètres de Ronquières, nous montons longuement, sur des routes pavées qui tentent de nous mettre au tapis à chaque mètre que nous parcourons. Enfin, nous arrivons au sommet et au loin, tel un phare marin se dresse la flèche du Plan incliné de Ronquières. Hourra! On l’a fait! 250 km sur nos vieilles pétrolettes entre Bastogne et Ronquières! Et finalement, ces vaillantes grand-mères auront eu raison de nous avant de lâcher ! 

 


 Téléchargez la trace GPX du quatrième jour : Trace GPX

Éreintés, nous profitons d’une belle soirée autour de quelques verres. Le lendemain sera difficile ! Il faudra revenir dans notre vie quotidienne. Une chose est sûre, des voyages pareils ne s’oublient pas! 

Rendez-vous donc en 2021 pour un nouveau roadtrip ! Avec nos amies françaises, on l’espère 😉

Julien et Alexandre

 Téléchargez la trace GPX du Mobyletto-Trip 2020 : Trace GPX

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